CONNAISSEZ-VOUS BIEN LE CONSERVATOIRE DU LITTORAL ?

Le Conservatoire de l’espace littoral et des rivages lacustres ou Conservatoire du littoral est un établissement public français créé en 1975, l’établissement membre de l’Union Mondiale pour la Nature (UICN) est dirigé par Robert Poujade.

C’est un établissement public unique, qui ne connaît pas d’équivalent dans d’autres pays. En 2012, le Conservatoire assure la protection de 152 000 hectares sur plus de 600 sites, représentant environ 1 500 km de rivages maritimes, soit 12 % du linéaire côtier.

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Son objectif est d’acquérir un tiers du littoral français afin qu’il ne soit pas construit ou artificialisé. Il peut acquérir des terrains situés sur le littoral, mais aussi sur le domaine public maritime depuis 2002, les zones humides des départements côtiers depuis 2005, les estuaires, le domaine public fluvial et les lacs depuis 2009.

La Cour des comptes a néanmoins estimé (dans un référé du 4 mars 2013) que le conservatoire ne disposait pas les moyens des ambitions qui lui ont été fixées.

Il peut aussi contribuer à protéger le patrimoine culturel du littoral (via le transfert des phares depuis 2012 en particulier).

Une mémoire des lieux

Si le Conservatoire a pour mission principale d’acquérir des espaces naturels, l’expérience a montré que, sur notre littoral, de nombreuses traces des activités humaines passées sont présentes sur les sites. Lorsqu’elles rappellent la mémoire des lieux et permettent de mieux comprendre comment s’est construit le paysage, elles méritent d’être sauvegardées et mises en valeur. Mais, chaque fois que des bâtiments ou des équipements n’ont pas d’intérêt historique ou culturel, et ne sont pas indispensables à la gestion du site, ils sont détruits. La démolition de constructions disgracieuses ou implantées sans respect du cadre et de l’équilibre naturel peut même être une justification de l’intervention du Conservatoire. L’analyse détaillée des éléments bâtis présents sur les sites doit être effectuée préalablement à l’acquisition, pour déterminer s’ils doivent ou non être conservés, et, s’ils doivent l’être, évaluer les conditions dans lesquelles ils pourront être remis en état et entretenus.

LE MUSEE DE LA CAMARGUE A ROUVERT SES PORTES

Installé dans l’ancienne bergerie du Mas du Pont de Rousty (Arles), le Musée de la Camargue, situé sur une propriété du Conservatoire du littoral et géré par le Parc naturel régional de Camargue, rouvre ses portes après des travaux de restauration.

Grâce à la Fondation du patrimoine, via son mécène national la Fondation Total et à une souscription locale, le bâtiment, reconverti en 1978 en musée par le Parc naturel régional de Camargue, a fait peau neuve. Pour sa réouverture, le Musée accueille dans ses murs une nouvelle exposition permanente, « Le fil de l’eau…le fil du temps en Camargue ».

La bergerie du Mas du Pont de Rousty, édifiée au XVIIIe siècle, abrite des troupeaux jusque dans les années 1970. Comme les cabanes de gardians, elle appartient au type traditionnel d’architecture rurale camarguaise, employant des matériaux de proximité peu coûteux. À l’origine, son extrémité nord formait une abside ; son enceinte était dotée de murs de faible hauteur ponctués de contreforts tous les cinq mètres. Sa couverture de sagno (roseau) fut remplacée par des tuiles en 1945 à cause des risques d’incendie. Les murs de la bergerie du Mas du Pont de Rousty sont alors rehaussés, la charpente est reprise pour réduire la pente de la toiture et l’abside au nord est supprimée, à la faveur d’un pignon droit bâti en pierres de Fontvieille.

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