LE MEMORIAL DE VERDUN

Le projet de rénovation du Mémorial de Verdun, l’un des grands chantiers du centenaire de la Première Guerre mondiale, a été présenté jeudi 20 février 2014 aux Invalides à Paris, pour perpétuer la mémoire de la bataille emblématique du conflit.

VERDUN.jpg

Photo DEGAS Jean Pierre / HEMIS.fr

« Que restera-t-il du centenaire de 1914-1918 ? » s’est interrogé l’historien Antoine Prost, président du conseil scientifique de la Mission et du Mémorial de Verdun. Deux monuments, a-t-il estimé : le Mémorial international de Notre-Dame de Lorette, en hommage à tous les combattants tombés dans le Nord-Pas-de-Calais, et le Mémorial de Verdun rénové.

Ouvert en 1967, ce mémorial, qui accueille 120.000 visiteurs par an, a besoin d’un coup de jeune et d’une mise aux normes des locaux. Le projet retenu, dont les travaux ont débuté, étendra le monument et renforcera ses capacités d’accueil.

Un mémorial symbole à rénover

Verdun, « c’est le résumé sanglant de la Première Guerre mondiale, le symbole de la guerre des tranchées« , a rappelé le ministre délégué aux Anciens combattants, Kader Arif, lors de la présentation organisée par la Mission du centenaire qui coordonne les projets. De février à décembre 1916, environ 700.000 soldats français et allemands y furent tués ou blessés, pour un résultat militaire nul.

Financée par la région Lorraine, le conseil général de la Meuse, le ministère de la Défense et le mécénat privé, la rénovation du monument est estimée à dix millions d’euros. Le mémorial, qui doit rouvrir au public début 2016, présentera « une bataille franco-allemande et non une bataille vue principalement côté français » ; 30% des visiteurs de l’établissement sont allemands. La création d’un belvédère au-dessus du bâtiment permettra d’avoir une large vision du champ de bataille et deux ailes sans étage seront adjointes à la construction initiale. Un centre d’interprétation, une cafétéria, un espace pour accueillir les expositions temporaires seront également intégrés.

Comprendre le quotidien des tranchées

Le musée lui-même doit garder sa dimension émotionnelle, nombre d’objets présentés ayant été apportés au fil des décennies par les anciens combattants eux-mêmes. De nombreux visiteurs n’ayant qu’une connaissance très vague de la bataille, la scénographie leur donnera des repères sur la période. L’idée est de les mettre « dans les pas » des soldats de 14-18, grâce à des animations audiovisuelles, des illustrations ou des cartes en relief. La « crypte », un espace plus intime sous le champ de bataille, rassemblera des objets du quotidien de la vie des tranchées « qui évoquent les espoirs et les terreurs des combattants ».

Share This Post