LE PANTHÉON : COLOSSE À LA PEAU D’ARGILE

La vue du Panthéon trônant sur la butte Sainte-Geneviève est déroutante. L’imagination se manifeste. Elle laisse place aux élucubrations les plus folles concernant les travaux sous cet échafaudage de plus de 300 tonnes, et ces visages bienheureux couvrant le tambour de l’édifice.
Article transmis par José SOARES, membre récent de l’AJP et déjà publié dans Atrium Construction.

La restauration du monument parisien, classé historique en 1920, est actuellement l’un des plus grands chantiers de ce type entrepris en Europe. Prévu pour durer une dizaine d’années, il fait appel à des techniques innovantes permettant
de répondre à un triple enjeu : nettoyer, assainir, préserver la pierre. Dans ce cadre, ECP (Entreprise pour la Conservation du Patrimoine), membre AJP, a mis au point une solution sur mesure associant simplicité et sécurité.

PRÉSENCE DE PLOMB, PRÉOCCUPATIONS SANITAIRES : LE CHANTIER RETARDÉ

«Au cours du chantier, nous avons eu à résoudre des problèmes inédits, même pour des Monuments historiques», témoigne Danièle DEAL, directrice de la conservation des monuments et des collections pour le Centre des Monuments Nationaux (CMN, maîtrise d’ouvrage du chantier). Dès la première phase du projet, quiporte sur les parties hautes du Panthéon, la présence de plomb sur la façade est identifiée. Cette contamination, due à la pollution ambiante, c’est-à-dire aux émanations de métaux lourds provoqués par les échappements, est aggravée par la structure de la coupole. Le dôme extérieur, entièrement en pierre, est recouvert de plaques de plomb. Le ruissellement des eaux de pluie durant des siècles a entraîné la dissolution du plomb et sa diffusion sur les façades.

article_plomb_final.pdf

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